23/06/2021 in Actualités, STAV

Les élèves de STAV collaborent avec Thomas Pesquet

En collaboration avec le CNRS, le Centre national d’études spatiales (CNES) propose à des élèves de conduire des expériences avec une créature nommée « blob ». Les mêmes expériences seront menées sur la station spatiale internationale par l’astronaute Thomas Pesquet.

Le Campus Fontlongue est heureux d’avoir été sélectionné pour participer à cette expérience

Voir grandir et se nourrir un être étrange aux propriétés impressionnantes, et comparer les observations avec les résultats obtenus par l’astronaute français Thomas Pesquet à bord de la station spatiale internationale est un projet novateur et passionnant, qui permet de sensibiliser nos élèves à divers domaines scientifiques.

Blobs dans leur Blob Box
Blob installé dans sa « Blob Box ». © Audrey Dussutour

Jaune, gluant et social, le blob n’est ni un animal, ni un végétal. Il a fait son entrée au Parc zoologique de Paris en 2019 et est une cellule géante à plusieurs noyaux, « toujours capable de nous surprendre » avec sa plasticité et sa complexité comportementale « folles », explique la biologiste Audrey Dussutour, directrice de recherche CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale. Sans cerveau, il peut tout de même apprendre et évaluer des risques. Il est aussi connu pour ses capacités de régénération : « Il vieillit comme tous les organismes mais, si on l’endort, même des années, il se réveille avec une nouvelle jeunesse ! », explique la spécialiste, une des rares scientifiques en France à étudier le comportement du blob, depuis 2008, et qui ne « s’en lasse pas ».

Les mêmes expériences sur Terre et dans l’espace

Le premier protocole testera les capacités d’exploration du blob, placé sur du papier filtre dans une boîte de pétri, sans nourriture : les élèves devront photographier régulièrement le blob pour en mesurer la structure et le déplacement. Avec quatre flocons d’avoine – que le blob « adore » – déposés à équidistance, le second protocole permettra d’apprécier les mêmes paramètres quand le blob choisit une stratégie pour se nourrir efficacement. En dehors de ces deux protocoles, ce projet sera aussi enrichi d’autres pistes de travail, imaginées avec des professeurs de l’académie de Toulouse.

Respecter les contraintes de l’espace

Premier Européen à voler sur le véhicule Crew Dragon de la société américaine SpaceX, Thomas Pesquet emportera donc avec lui quatre blobs installés par Audrey Dussutour dans une « Blob Box » élaborée par Jean-Loup Cartier (directeur technique chez COMAT Aerospace), pour effectuer les mêmes expériences lors de sa mission Alpha prévue d’avril à octobre. C’est le projet Blob-ISS. Pour lui, « presque tout a été automatisé », explique Audrey Dussutour. Avec une centaine d’expériences scientifiques, technologiques et éducatives à réaliser en six mois de mission, l’astronaute passe en effet peu de temps sur chacune, même s’il aura la « grande responsabilité » de réveiller le blob en l’hydratant, comme les élèves.

La science dans l’ISS

Ce projet « blob-ISS » sera donc la première étude de son comportement en micropesanteur. Pour le préparer Il a en effet fallu respecter un certain nombre de contraintes : stériliser le blob afin que son microbiote ne contamine pas la station spatiale, bien le fixer avec une colle validée par l’Agence spatiale européenne (ESA), utiliser une membrane avec des pores suffisamment étroits pour que le blob ne s’échappe pas tout en le laissant respirer, miniaturiser les dispositifs, et s’assurer que le tout ne soit pas dangereux pour les astronautes, ne perturbe pas les autres expériences et résiste aux vibrations du décollage. « Monter une expérience sur la station ne s’improvise pas », confirme Rémi Canton, responsable du Cadmos qui suit une trentaine d’expériences sur la station pendant cette mission.

L’expérience devrait montrer l’influence de la micropesanteur et des rayons cosmiques sur le comportement d’exploration du blob.

« Avec 2000 classes, nous sommes à grande échelle : nous avons rarement autant de stagiaires en parallèle sur une même expérience ! », se félicite Audrey Dussutour qui souhaite montrer aux élèves la démarche scientifique, « de la planification à la publication ». « À l’heure du changement climatique et des défis posés par la biodiversité, motiver très tôt les jeunes à découvrir le monde qui les entoure me tient à cœur », conclut la chercheuse.

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Crédit : @CNES @CNRS

mis à jour il y à 3 ans




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